Les 9 mois se sont vite écoulés et on se retrouve déjà avec bébé dans les bras ! La science a déjà prouvé, à plusieurs reprises, la richesse et les subtilités de la vie intra-utérine et tout ce que le fœtus peut percevoir. Notre bébé serait donc capable de « boire nos paroles » dès la fin de la grossesse ! Mais encore ? La science prouve tous les jours encore l’importance du langage, avant le langage, autrement dit, parler à son nouveau-né serait très bénéfique pour son avenir socio-professionnel, si si !
Parler à son bébé, un bienfait pour son développement cérébral
Publiée récemment dans The Journal of Neuroscience, une nouvelle étude menée par des chercheurs britanniques apporte un éclairage supplémentaire sur le sujet. En effet, l’étude montre que parler à son bébé façonne très tôt la structure de son cerveau et participe à son bon développement. Avec l’aide d’une analyse IRM, les chercheurs poussent plus loin et trouvent un lien entre la richesse d’interaction verbale entre un adulte et un enfant en bas âge et la concentration d’une substance dans le cerveau appelée myéline. Cette substance complexe forme une gaine autour de certaines fibres nerveuses du cerveau et joue un rôle d’accélérateur dans la conduction des messages nerveux.
Mon bébé est capable de comprendre 80 mots dès l’âge de 1 an !
Dans son rapport remis au gouvernement il y a trois ans, nommé « Les 1000 premiers jours », la pédiatre Ghislaine Dehaene-Lambertz, spécialiste des fonctions cognitives chez l’enfant insiste sur ce point : Ce n’est pas parce que bébé ne parle pas, qu’il ne comprend pas ! De manière générale, il prononce ses premiers mots entre 12 et 16 mois, parfois timidement, parfois avec assurance, cependant l’apprentissage commence bien avant.
Aussi, Florent de Bodman, fondateur de l’association 1001 mots, qui accompagne l’éveil des enfants avant l’entrée à l’école et également auteur du livre « À portée de mots » veille à aider la société à comprendre les enjeux de la petite enfance et l’importance de communiquer avec son bébé. Il explique qu’à la fin de la grossesse, bébé est capable d’écouter nos paroles, à la naissance son cerveau est câblé pour analyser les sons et donc apprendre le langage. Il distingue d’abord des sons puis des mots. À 1 an, l’enfant peut comprendre 80 mots ! C’est absolument fascinant !
L’importance de la lecture
Raconter et lire des histoires à son tout petit lui permet d’accéder plus rapidement et facilement au langage. Pour certains parents, c’est une évidence, pour d’autres moins. En effet, Florent de Bodman explique cela par le manque de confiance et l’accès à la culture pour certains parents. Cependant, avec un peu d’aide et d’envie, il est possible de commencer avec des livres en forme d’imagiers et sensibiliser son enfant au pouvoir de l’imaginaire, le regarder tous les jours avec lui.
Il faut savoir que rien n’est figé. Si vous n’avez pas encore pris l’habitude de lire des histoires avec votre enfant, ce n’est pas trop tard, vous pouvez vous y mettre à n’importe quel âge. Ce qui est important également, c'est de pouvoir parler et échanger avec son enfant de ce que vous venez de lire. En somme, plus il parle, mieux c’est.
Un langage précoce, pour une meilleure vie professionnelle
Une étude américaine, datant des années 70, a analysé l’impact de la parole sur les enfants. Dès la crèche, un petit groupe d’enfants bénéficie d’un programme intensif d’éveil précis nommé de « haute qualité éducative » mettant l’accent sur le langage et la communication. L’étude veut en effet mesurer les effets du dispositif sur le développement des enfants et leur réussite scolaire à court, moyen et long terme. Résultat : ces enfants ont connu un développement cognitif plus rapide que ceux n'ayant pas bénéficié du programme. Les bénéfices se sont avérés tout au long de leur scolarité et devenus adultes, les chances d’obtenir un emploi qualifié ont doublé !
Il faut aussi relever que si un bébé rentre à l’école maternelle en étant fort à l’aise avec le langage et doté de beaucoup de mots à son actif, cela va beaucoup l’aider pour l’apprentissage de la lecture. En effet, bien plus que des voyelles ou syllabes, c’est la compréhension des mots et l’envie d’en découvrir de nouveaux.
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